Carnet de route
Rando Vénasque. 29-30 août 25
Le 12/09/2025 par BALDY Guillaume
Compte rendu – Sortie montagne du CAF de Figeac
29 et 30 août 2025
Participants : Alain, François, Guillaume, Joël, Karima, Maurice, Sylvie et Yves.
Jour 1 – L’appel de la montagne
de l’Hospice de France Luchon (31) (altitude 1 350 m) au Refuge de Vénasque (altitude : 2 240 m) par le chemin de l’Impératrice, le cirque de la Glère, le lac du Maille et le col de la Montagnette. Nuit au refuge de Vénasque. [ 9,2 km, 1100 m D+, 235 m D- ]
Le rendez-vous avait été fixé à l’Hospice de France, à 1 350 mètres d’altitude. Certains avaient dormi sur place, d’autres s’étaient donné rendez-vous aux premières lueurs à Figeac pour rejoindre le groupe. A 10h30, les pas s’élancent, sur le chemin de l’Impératrice.
Bientôt, le sentier quitte les pentes herbeuses pour s’élever et se redresser en direction du Sud. Le cirque de la Glère s’ouvre à 1 500 mètres, austère royaume de pierres où l’herbe s’efface et où la brume commence à filer entre les roches. La pente se radoucit, mais le décor se ferme : silence minéral, brouillard qui chasse la vue puis réouvre quelques fenêtres sur les lacs du Maille et de la Montagnette dont les niveaux sont très bas même pour la saison. Nous finissons l’ascension du col juste à temps pour profiter de la vue avant que le brouillard ne la bouche définitivement pour la journée.
Le col franchi, la descente s’amorce dans les éboulis. Une pluie fine et soudaine surprend les randonneurs, puis c’est l’averse et les grosses gouttes trempe le groupe à l’approche du refuge. A 17h30, le poële à bois allumé pour l’occasion nous accueille au refuge flambant neuf de Vénasque. Vêtements suspendus, verres levés, la chaleur revient. Puis vient l’heure d’apprendre : lecture du paysage, histoire des Pyrénées, mémoire des pierres. La soupe fumante réchauffe les corps, la belote anime les veilleurs avant une nuit de récupération plus que de sommeil.
Jour 2 – Vers le toit des Pyrénées
du refuge de Vénasque à l’Hospice de France par le port de Vénasque, le pic de la Sauvegarde (altitude 2 736 m), le pas de l’Escalette (altitude 2 386 m), le col de Monjoia. [ 13 km, 700 m D+, 1550 m D- ]
Le lendemain, à 8h30, le groupe reprend la marche, ragaillardi. Le port de Vénasque se dresse, comme un entaille dans la muraille frontalière. Là s’ouvre une vue saisissante sur le massif de la Maladeta, l’Aneto, toit des Pyrénées avec ses 3 404 mètres, et la vallée qui nous en sépare.
Au pas, cap à l’Ouest, vers le Pic de la Sauvegarde (2 736 m). Le chemin se redresse, quelques passages aériens exigent l’attention ; une main courante rassure les pas. Tous franchissent l’épreuve avec assurance. Au sommet, la Maladeta se dévoile dans sa majesté, et chacun, entre photo, contemplation et échanges, profite de la beauté des paysages.
Deux choix s’offrent alors pour la descente : retourner par le refuge, plus court mais rude pour les genoux, ou s’aventurer par le Pas de l’Escalette et les crêtes de Crabides. La seconde option, plus audacieuse, emporte l’adhésion. La traversée mène au col de l’Infèm, d’où l’on aperçoit le Trou du Toro, berceau de la Garonne. Pause repas, silence partagé au col un pied en Espagne l’autre en France.
Mais la montagne aime jouer les randonneurs : une erreur d’itinéraire entraîne brièvement le groupe vers l’Espagne. Heureusement, Yve veille, GPS autour du cou, et le groupe reprend la bonne direction vers la France. Le Pas de l’Escalette franchi, les crêtes de Crabides déroulent leurs courbes herbeuses, jusqu’au col de Montjoia. La descente s’adoucit à travers les bois du Pesson qui préfigurent l'arrivée à l’Hospice de France. Les premiers arrivés sont déjà attablés en terrasse quand le reste du groupe les rejoint, ralenti par les douleurs à la hanche de Yves qui finit courageusement, sans assistance et avec le sourire. La cordée se reforme dans la joie simple des retrouvailles autour d’un verre.
