Carnet de route

Montious et Cap de Laubère

Sortie :  ski de randonnée du 28/01/2023

Le 01/02/2023 par GUY GUIRAUDIE

Montious et Cap de Laubère

Fort d'une grande motivation, d'une grosse envie de montagne et grâce à de belles chutes de neige et un froid persistant, nous étions cinq à prendre la route des Pyrénées ce week-end malgré les précipitations neigeuses annoncées et une journée du Samedi prévu dans la grisaille. Philippe H, Alain, Aude, Nathalie et moi-même posons nos affaires aux château Rolland à Guchen, loué pour l'occasion (quand on a les moyens...). Le lendemain, Samedi, nous partons tout équipés jusqu'au village de Cazaux-dessus (qui est plutôt dessous la neige !), pas trop de monde au parking ça c'est bien , par contre une couverture nuageuse épaisse et basse, ça c'est moins bien. La préparation de chacun se poursuit , en espérant ne rien avoir oublié et ne pas avoir de mauvaises surprises après avoir ressorti le matériel remisé pendant plusieurs mois. Philippe se prête au traditionnel test DVA , manip ultime avant de commencer les randos et nous partons par la piste forrestière en nous enfonçant peu à peu dans la masse brumeuse... Plus loin, au pont qui permet de passer le ruisseau nous perdons tous repères, et lorsque nous voyons une tache noire de rocher ou la silhouette d'un arbre, nous y arrimons notre regard pour ne pas perdre de vu cet amer sécurisant. La neige est croûtée sous la dizaine de centimètres de fraîche tombée la veille, cette croûte est cassante, rien de bien rassurant pour la descente. Philippe, co-encadrant parfait, est à la carto et moi à la trace, la navigation est faite à tatons au gré des courbes de niveau, la pente se redresse nous changeons de cap, ainsi de suite. Parfois la brume montre des signes d'affaiblissements mais c'est pour mieux s'épaissir quelques mètres plus loin. Nous progressons tout de même correctement, jusqu'à ce que nous parvenions au dessus des nuages, nous permettant d'apercevoir un environnement maculé de blanc et au dessus de nos têtes la pente sommitale jonchée de blocs rocheux où le cheminement devient un petit casse tête, et forcèment la question de la descente traverse mon esprit. Depuis que nous évoluons au dessus des nuages les visages se sont fait plus sereins, et les sourires de bien-être remplacent les moues d'incertitudes. Bientôt nous arrivons au sommet, le pluviomètre, structure métallique pyramidale, attestant ce fait. Le casse-croûte, bienvenu, est pris plus loin sur les rochers, à l'abri de la petite brise que nous avions au sommet. Nos regards se perdent dans ses horizons où nous cherchons à nommer les pics dépassant de la mer de nuage, tandis que la descente me tarraude toujours, ayant constaté que large couloir sud n'est pas en condition, trop de rochers affleurants. Nous gardons les peaux pour fureter sur les crêtes et enfin trouver l'endroit d'où nous pourrons partir serreinement par une belle pente de neige, vierge de traces et d'obstacles. Les peaux retirées, les chaussures clipsées, les fixations enclenchées, c'est parti pour les premiers virages rebondissants dans cette neige légère, yahouuuuh, comme dirait l'autre !!! tout le monde semble prendre son plaisir, pour certains c'est la première descente de la saison, à commencer par ma pomme. La neige est tellement agréable qu'à l'unanimité nous repeautons pour aller sur les crêtes du Jambet 300 mètres plus haut. Après une longue traversée, nous faisant compatir à l'handicap du dahu des montagnes aux pattes aval plus longues que celles amont, nous montons au gré des converssions, d'antécimes en antécimes, donnant l'impression de ne jamais arriver au vrai point culminant. Nous en prenons plein les yeux, la mer de nuage n'ayant pas quitté le bas de vallée, nous avons l'impression d'être coupé du monde, sur une planête blanche loin de l'agitation humaine tumultueuse. Et ça c'est bien ! En haut, nouvelle manip pour le mode descente, godille légère et plaisante dans la poudreuse. Mais nous rejoignons ce bas de vallée qui n'a pas vu le soleil de la journée, le mur blanc empêche toute visibilité et c'est prudemment mais sûrement que nous arrivons au pont traversé plus tôt le matin. Plus qu'à suivre la piste forrestière et c'est skis aux pieds que nous rejoignons la voiture, un bon millier de mètres de denivelé dans les pattes et de belles images plein la tête. Retour au Château.

Dimanche matin, après une nuit de repos, un bon petit déjeuner et le rangement de notre dortoir, nous rejoignons Ens à cinq dans la voiture où Nathalie prends place, engoncée sur le strapotin à l’arrière, juste dans le coffre ! Au village, dèjà quelques skieurs s'affairent, faut dire que le Cap de Laubère est une classique dès que les conditions sont bonnes à basse altitude. Le point de vue d'ici est toujours aussi beau, et la météo n'y est pas étrangère. L'Arbizon domine de sa hauteur l'entrée de la vallée, un lenticulaire qui le coupe en deux semble doubler sa hauteur, le rendant plus imposant encore. La neige est de qualité poudreuse, pas de croûte de regel cachée sous son manteau, déjà on imagine la descente . Il fait froid sans plus, le givre habille de blanc la végétation où le soleil levant fait scintiller des miriades de cristaux en filtrant à travers les branches. Evoluer dans ce cadre donne du beaume au cœur et motive les cuissots pourtant sollicités la veille. Les skis dans la poudreuse, nous progressons, nous émerveillant de ci, de là des beautés que nous offre cette nature que nous savons pourtant si bien maltraiter ; pas rancunière ! Nous doublons un groupe important de skieurs, et obliquons plus à gauche vers le sud, histoire de quitter la grosse trace, et s'isoler dans les combes vierges juste par pur plaisir de laisser ici notre empreinte. Nous apercevons à nouveau le petit sommet convoité, et c'est en le gardant en ligne de mire que nous le rejoignons après avoir passé le petit raidillon sous le col, le reste n'est qu'une petite formalité pour aller se poser en hauteur, et pique-niquer face au panorama. Il y a toujours un moment de sollitude face à tant de majesté où il n'y a rien à dire et juste observer...................................... mais retour à la réalité et place à la descente. Que dire, il n'y a qu'à laisser porter les skis, quelques impulsions et les virages s'enchainent laissant des petits nuages de poudreuse à l'arrière, les spatules n'ont qu'à suivrent les courbes arrondies du relief, ce n'est que du bonheur. Ces pentes, si longues à gravir et si vite descendues laissent quelques frustrations, si cela pouvait durer au moins aussi longtemps ! Déjà nous rejoignons le bas du vallon où le retrécissement nécéssite de resserer les virages en slalomant parmi les arbres, jusqu'à rejoindre la partie finale, large champs de neige où chacun essai de profiter de cet espace dont on sait qu'il signe la fin de cette belle journée. Ignorant les panneaux d'interdiction à ce genre de pratique, la descente dans le village se fera skis aux pieds jusqu'à ce que le goudron nous oblige à mettre skis à l'épaule et rejoindre à pied la voiture, garée plus bas hors du village, par respect des habitants. Un week-end qui s'achèvera chez Charlotte à Guchen, le petit bar tenu par Cathy, qui par hommage et par amour fait perdurer ce petit commerce, et ça c'est bien !

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